Dans son édition du mardi 13 février 2024, Le Soir s’intéresse au marché du soutien scolaire en Belgique francophone. « Vocation altruiste ou véritable business ? », se demande le quotidien.
Dans un secteur où un grand opérateur – SuperProf, pour ne pas le nommer – annonce un chiffre d’affaires de 42 millions d’euros pour 2023, la question se pose naturellement.
Soucieuse de combattre les inégalités sociales et d’offrir les mêmes chances à tous, La Chaloupe AMO est fière de proposer une alternative à ces formules « business » d’aide scolaire : CQFD-BW.
Le projet « CQFD-BW » rassemble plus de 2 000 élèves du secondaire et plus de 200 étudiants à l’université ou en haute école à travers une plateforme en ligne (www.cqfd-bw.be) et du tutorat de groupe dans 8 communes du Brabant wallon. Une aide ponctuelle ou sur le long terme, en présentiel ou en ligne, est disponible tout au long de l’année scolaire.
Lancé en 2002, ce projet de lutte contre le décrochage scolaire n’a cessé de croître. Déjà reconnu par la Province du Brabant wallon et l’UCLouvain, il bénéficie également du soutien du Fonds Social Européen (FSE) depuis 2022. C’est non seulement un projet social, solidement implanté dans le tissu associatif local, accessible à tous et sans but lucratif. C’est aussi un échange entre pairs puisque des jeunes aident d’autres jeunes !
La formule CQFD est simple. Les étudiants s’inscrivent gratuitement sur la plateforme et créent un profil. Ils indiquent leur année d’étude, leur localisation, leurs disponibilités et d’autres informations utiles pour faciliter le choix de l’élève. Ce dernier n’a plus qu’à contacter le tuteur de son choix pour fixer un rendez-vous.
Au-delà de la gestion de la plateforme, l’équipe de CQFD s’assure que l’étudiant est bien en mesure d’assurer ces cours particuliers (une attestation d’inscription aux études supérieures et un extrait de casier judiciaire vierge peuvent être demandés) et vérifie que le tarif correct a été demandé.
Chez CQFD-BW, nous voulons proposer des tarifs abordables pour la plupart des familles : 15 euros par heure. Une rémunération correcte également pour le tuteur, qui propose ces cours sous le statut de bénévole avec défraiement. Un job étudiant qui a du sens : c’est ce que nous offrons à ces étudiants en formation qui, pour certains, seront les professeurs de demain.
Et, même si nous sommes dans la dite « riche » province du Brabant wallon, il est malgré tout possible que ce tarif ne soit pas accessible pour certains, surtout si le suivi est sur le long terme. Dans ce cas, nous avons trois solutions : l’intervention du fonds de soutien à hauteur de 50% du montant ; et même la gratuité grâce à notre partenariat avec l’UCLouvain et ses étudiants en agrégation ou en master à finalité didactique ; ou des cours collectifs pour 6€ de l’heure seulement.
CQFD est bien loin de se ranger dans la catégorie « Airbnb des cours particuliers », comme certains exemples de sociétés citées par Le Soir dans son article. Nos bénéfices servent à financer le fonds de soutien et d’autres projets pour les jeunes. Sans le soutien financier des communes, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et d’autres partenaires publics et privés, CQFD n’existerait pas !
Pendant la pandémie de Covid-19, nous avons réussi à proposer 5 000 heures gratuites grâce au soutien financier de la Province du Brabant wallon. Aujourd’hui, nous avons déjà dépassé 10 000 heures de cours particuliers proposés via la plateforme CQFD-BW.
Prendre un cours particulier parce que l’élève n’a pas compris ce que le professeur explique en classe ? Cela arrive parfois.
Et si l’encadrement familial ne parvient pas à suivre, un simple problème de compréhension peut se transformer en décrochage passif, puis actif. Il y a aussi chez certains jeunes une forme de rejet de l’autorité – l’adulte devrait absolument apprendre quelque chose au jeune – et un besoin de comprendre autrement.
Notre objectif est de proposer de l’aide scolaire différente par des «non-professionnels» de l’enseignement pour favoriser les échanges entre jeunes, renforcer la confiance en soi et promouvoir l’engagement citoyen. C’est de l’aide aux devoirs, un soutien à la compréhension, la découverte de nouvelles méthodes d’apprentissage.
En individuel ou en petit groupe de maximum 10 élèves pour 3 tuteurs, nous pensons que la formule CQFD prend tout son sens. Pendant l’année scolaire 2022-23, le tutorat de groupe CQFD a obtenu un taux de satisfaction de 88% selon une enquête réalisée auprès des élèves et de leurs proches.
Si on ne promet pas un taux de réussite de 100%, on observe très souvent un retour de la confiance et, en conséquence, des résultats positifs. La proximité de l’âge, du milieu social, du langage ou du parcours scolaire permet un processus d’identification des plus jeunes à leurs tuteurs. Ceux-ci partagent leur expérience passée en secondaire, leurs difficultés rencontrées, leur projet d’études ou encore leurs astuces.
Cet échange permet aux plus jeunes de retrouver une motivation, de se mettre en projet et d’avoir un nouveau regard sur les possibilités d’avenir, l’objectif final étant de leur montrer que tout est possible.
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